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Les Semaines d’information sur la santé mentale, organisées cette année du 10 au 23 octobre, sont un moment privilégié pour sensibiliser l’opinion publique aux pathologies psychiatriques et à leurs prises en charge. Pour sa 33e édition, l’événement aura pour thématique « Santé mentale et environnement ». L’occasion pour Odile Agopian, Directrice des opérations et du développement de la santé mentale au sein de Ramsay Santé, de nous expliquer les actions concrètes du Groupe en faveur de l’environnement.

« Il n’est plus à démontrer que le dérèglement climatique va avoir un impact sur notre système de santé, puisque ce sont les acteurs de santé qui vont se retrouver en première ligne dans la gestion des répercussions de la dégradation des écosystèmes sur la santé des populations. En revanche, l’impact du secteur de la santé sur le changement climatique lui-même est moins connu », analyse Odile Agopian.

Or, l’effet est significatif : les émissions de gaz à effet de serre générées par le système de santé représentent 46 millions de tonnes de CO2, ce qui représente 8 % des émissions totales nationales. « Face à ce constat, nous avons décidé d’agir et de mettre en place des actions concrètes pour réduire notre empreinte carbone avec un objectif 0 émission nette à horizon 2040 », poursuit-elle.

Dans le secteur de la santé, les trois premières causes d’émissions de gaz à effet de serre sont :

• les achats de médicaments et de dispositifs médicaux (56 % des émissions totales),
• le transport des patients et des visiteurs (11 % des émissions totales),
• la consommation d’énergie des bâtiments (10 % des émissions totales).

Réduire les prescriptions de médicaments avec des parcours de soins adaptés

Les cliniques de santé mentale Ramsay Santé proposent des parcours de soins favorisant la réduction de l’usage de médicaments avec :

• des séances de chromothérapie (médecine douce qui utilise la lumière pour agir à la fois sur le plan physique et psychique) pour répondre à des dépressions légères,
• de la Stimulation magnétique transcrânienne (r-TMS) pour la dépression légère à modérée,
• de la Neurostimulation électrique transcutanée (TENS). Il s’agit de dispositifs permettant de lutter contre la douleur et donc de réduire la prescription d’antalgiques.

Développer les prises en charge digitales

Concernant la réduction des transports, la première réponse est bien sûr la digitalisation des prises en charge qui constitue l’un des axes de développement du Groupe en matière de santé mentale. Suite aux différentes périodes de confinement et aux retours positifs des patients sur leur prise en charge digitale, le Groupe a ainsi mis en place des prises en charge hybrides physi-digitales, d’une part pour réduire les transports, mais aussi pour répondre aux demandes des patients qui n’ont pas toujours la motivation de se déplacer jusqu’en clinique.

Des initiatives inspirantes pour la préservation de la biodiversité

Enfin, à l’heure où le Groupe mène une réflexion globale sur sa responsabilité environnementale, les établissements, moteurs en la matière, proposent déjà des solutions inspirantes en faveur de la préservation de la biodiversité.

À titre d’exemple, la Clinique Ronsard à Tours a créé un potager de permaculture, entretenu par les salariés et les patients dans le cadre d’ateliers thérapeutiques. La Clinique des Quatre-Saisons à Marseille dispose également d’un jardin entretenu par les patients. La Clinique de l’Auzon à Clermont-Ferrand propose aux agriculteurs voisins une zone de pâturage libre d’accès où ils peuvent conduire leurs animaux. Quant à la Clinique Saint-Victor, près de Saint-Étienne, située sur un site classé des gorges de la Loire, elle abrite des nichoirs, des hôtels à hérissons et un jardin de permaculture entretenu avec des eaux de pluie récupérées.

« L’objectif est double : d’un côté nous favorisons le maintien des écosystèmes en faveur de la santé de tous, et de l’autre nous proposons à nos patients des ateliers de biodiversité thérapeutiques bénéfiques dans le cadre de leur réhabilitation physique et sociale », conclut Odile Agopian.